Eclipse du Soleil (ou la nuit en plein jour !) – Partie 2
Principaux paramètres constitutifs d’une éclipse solaire
Alignement parfait cosmique
Soleil – Lune – Terre
Distances des corps (Soleil – Terre et Lune – Terre)
La distance entre le Soleil et la Terre est 390 fois plus grande distance entre la Lune et la Terre.
Diamètres réels et apparents du Soleil et de la Lune
Le diamètre du Soleil est 400 fois plus grand que le diamètre de la Lune. Puisque les rapports diamètre « Soleil – Terre » et la distance « Soleil – Terre » sont approximativement les mêmes, les tailles apparentes depuis la Terre du Soleil et de la Lune sont approximativement identiques.
Orbites de la Lune autour de la Terre et de la Terre autour du Soleil
Parce que l’orbite terrestre autour du Soleil et l’orbite de la Lune autour de la Terre sont des ellipses, les distances « Soleil – Terre » varient au cours de leurs parcours.
Ceci fait varier les tailles apparentes, vues de la Terre, du Soleil et de la Lune :
L’orbite de la Terre autour du Soleil est très faiblement elliptique (assez proche d’un cercle), donc la distance qui sépare le Soleil de la Terre varie très légèrement au cours de l’année. Ceci influe un peu sur la taille apparente du Soleil :
- Quand la Terre atteint sa plus proche distance du Soleil (le périhélie) en Janvier, ceci tend à favoriser les éclipses annulaires.
- Lorsque la Terre approche sa distance la plus éloignée par rapport au Soleil (l’aphélie) en Juillet, ceci tend à favoriser les éclipses totales.
L’orbite lunaire est assez elliptique et est donc déterminante. En effet, la distance Lune – Terre peut varier de 6% par rapport à sa valeur moyenne. C’est pourquoi la taille apparente de la Lune varie sensiblement suivant sa distance par rapport à la Terre, ce qui conduit à créer des éclipses totales ou annulaires.
En moyenne, la Lune parait légèrement plus petite que le Soleil, ainsi la majorité des éclipses centrales sont annulaires.
C’est seulement si l’alignement se produit quand la Lune est au plus près de la Terre (près de son périgée) que l’éclipse totale se produit.
Inclinaison de l’orbite de la Lune autour de la Terre // l’orbite de la Terre autour du Soleil
L’orbite de la Lune autour de la Terre est inclinée de 5 degrés par rapport au plan de l’orbite terrestre autour du Soleil (l’écliptique). C’est pourquoi, au moment de la nouvelle lune, la Lune passe habituellement au-dessus (au nord) ou en-dessous (au sud) du Soleil.
Une éclipse solaire peut se produire uniquement lorsque la nouvelle lune se trouve près d’un des points (appelés nœuds) où l’orbite lunaire croise l’écliptique. Ceci se produit au moins à deux périodes de l’année séparées approximativement par 6 mois (6 lunaisons moins la précession) : il y a donc entre 2 et 5 éclipses par an et au moins une tous les six mois.
Cônes d’ombres et de pénombres
Trajectoire : durant une éclipse centrale, l’ombre de la Lune (ou anté-ombre, dans le cas d’une éclipse annulaire) se déplace rapidement d’Ouest en Est sur la Terre. La Terre tourne aussi d’Ouest en Est.
La largeur de la bande d’une éclipse centrale varie suivant le diamètre apparent relatif du Soleil et de la Lune. Dans la plupart des circonstances favorables, quand une éclipse se produit très près du périgée, la bande peut mesurer plus de 250 km de largeur et la durée de la totalité peut durer plus de 7 minutes. En dehors de la bande centrale, une éclipse partielle est généralement observée sur une plus grande surface terrestre.
Les éclipses totales ne se reproduisent au même lieu que tous les 360 ans.
Fin des éclipses totales
A cause de l’accélération de la marée, l’orbite lunaire s’éloigne de la Terre approximativement de 3,8 cm chaque année. Il est estimé que dans 600 millions d’années, la distance Terre – Lune aura augmenté de 23 500 km, ce qui signifie que la Lune ne pourra plus couvrir complètement le disque solaire.
La dernière éclipse solaire totale aura lieu dans un peu moins de 600 millions d’années.
Jusqu’à cette époque (très) lointaine, les éclipses totales dureront moins longtemps et seront moins fréquentes, laissant progressivement la place aux éclipses annulaires tendant elles, à être encoure plus longue et plus fréquentes.
A notre époque, ces dernières sont déjà (en moyenne) plus longues et plus fréquentes que les totales.
On peut aussi remarquer que, depuis que la Lune s’est composée sur l’orbite terrestre, les éclipses centrales ont toutes été totales jusqu’à il y a environ 600 à 800 millions d’années, où sont alors apparues les premières phases annulaires.