Les constellations

Origines

La représentation des constellations remonte aux toutes premières civilisations. On trouve trace de certains noms, existants encore de nos jours, dans des textes cunéiformes du 2ème millénaire avant J.-C. Certains symboles, trouvés sur des sceaux ou des vases sumériens feraient même remonter les origines vers -4 000 avant J.-C.

Près de la moitié des constellations actuelles étaient répertoriées par les astronomes grecs. La littérature grecque ancienne reflète l’importance des étoiles et de leur repérage pour une civilisation d’agriculteurs et de marins.

Orion, par exemple, est citée par Homère dans son Odysée aux IXème siècle avant J.-C. Les références aux constellations du Zodiaque sont apparues au Vème siècle avant J.-C. Établies par les Mésopotamiens, elles ont perduré jusqu’à aujourd’hui.

Tête d’Homère – Source : wikipedia

La plus longue liste d’étoiles et de constellations qui nous soit parvenue de l’antiquité est l’Almageste de Ptolémée (vers le milieu du IIème siècle avant J.-C.). L’ouvrage répertoriait 1 022 étoiles et 48 constellations.

Bien sûr, ces listes ne comportaient rien des parties les plus australes du ciel, invisibles à la latitude d’Alexandrie. Néanmoins, ce catalogue fit autorité jusqu’à la Renaissance ! C’est Ptolémée qui va répartir les étoiles en 6 classes de luminosité. Ce système de magnitudes fut revu par l’astronome persan Al-Sufi au Xème siècle.

Claudius Ptolemäus – Source : wikipedia

Comme en occident, les astronome chinois ont classés les étoiles dans le ciel. Chez eux, on parle pas de constellations, mais d’astérismes. Ces groupements d’étoiles sont plus petits que les constellations occidentales.

Le ciel chinois, qui ne représente que ce qui était observable depuis leur empire, compte ainsi 283 astérismes, pour un total de 1 450 étoiles. Quelques astérismes chinois concordent avec  nos constellations. Parmi celles-ci figurent Orion, le Lion, le Scorpion et la Grande Ourse.

Représentation

Le placement des étoiles au sein de figures bien connues, réalisé par Ptolémée, indique que des cartes célestes existaient à son époque. Un exemple : le globe des Farmèse, visible au musée archéologique de Naples, et qui serait lui-même, une copie d’un original grec plus ancien.

Les cartes occidentales les plus anciennes datent de 1440.

Pour figurer les constellations, on connait 2 types de dessins.

D’abord une représentation très imagée, où les étoiles sont placées à l’intérieur d’une figure représentative du nom de la constellation : un lion, un taureau, des poissons…

Ou alors, c’est la figure plus conventionnelle, et plus pratique d’utilisation sur le ciel, où les étoiles sont reliées entre elles par des lignes imaginaires qui vont aider à se repérer sur la voute céleste.

Sculpture en marbre intitulée Atlas Farnèse – Source Wikipedia

Le nombre de constellations est resté à 48, (celles de Ptolémée), jusqu’à la fin du XVIème siècle. 12 furent rajoutées par le navigateur néerlandais Pieter Dirkszoon Keyzer, lors d’une expédition vers les Antilles. Au fur et à mesure des voyages réalisés dans les contrées australes, de nouvelles constellations seront ajoutées.

Aujourd’hui, le ciel compte un total de 88 constellations, liste définitive établie en 1930 par l’Union Astronomique Internationale. Y figurent les quelques 5 000 étoiles visibles à l’œil nu.

Seules quelques centaines portent un nom. Sinon, elles sont repérées, pour les principales, par une lettre grecque : alpha, bêta, gamma, etc. en fonction de la luminosité de l’étoile. Ainsi, l’étoile principale d’une constellation est l’étoile Alpha suivi du nom de la constellation.

Il n’y a pas d’étoiles orphelines ! Quand on regarde une carte du ciel comme décrit ci-dessus, on se rend compte que des étoiles sont toutes seules, en dehors des dessins ou pas rattachées par une ligne au tracé principal de la constellation. Or, toutes les étoiles appartiennent forcément à une constellation.

Aussi, il existe une troisième représentation qui délimite rigoureusement la surface de chacune des constellations. C’est un découpage orthogonal qui suit des parallèles à l’équateur et aux cercles horaires. Un peu à la façon de certains états des Etats-Unis.

Notez, sur la carte qui suit, centrée sur Orion, le tracé de la constellation de l’Eridan, en bas à droite, et le trait vert qui part de l’étoile Bêta Eridan et rejoint la suivante, Mu Eridan : la ligne traverse les limites séparatives (ce cas de figure se rencontre à d’autres endroits).

Jean-Pierre D.

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